Après le métier de styliste de Mode dont je vous parlais dans un précédent article, voyons ensemble les différentes tâches du métier de graphiste textile.
La phase de recherche dans le métier de graphiste textile
Les piges et la recherche d’ambiance
Premièrement, grâce à l’impulsion du styliste ou du chef de produit, le graphiste textile recherche les tendances ou les ambiances qui correspondent à l’intention de départ. Comme j’en parlais dans mon article 12 sources d’inspiration pour créer un collection de Mode, le graphiste textile peut faire ses recherches sur internet ou dans des livres pour trouver l’inspiration. Ainsi, il collecte toutes les images nécessaires à nourrir et étoffer son travail.
Grâce à ses connaissances approfondies sur l’illustration et les techniques d’impression, il apporte son expertise à une entreprise. Aussi, le graphiste textile opère une veille concurrentielle permanente afin de se tenir au courant des dernières tendances dans son domaine.
Le graphiste textile peut également avoir a créer une planche d’ambiance.
Les recherches graphiques
Deuxièmement, lorsque le styliste a « briefé » le graphiste textile sur ses intentions, le graphiste peut se lancer dans ce qu’on appelle les recherches graphiques. En premier lieu, il peut expérimenter et faire des essais en fonction de son temps, de sa façon de travailler et des exigences de son employeur ou de son client. Le graphiste textile peut dessiner à la main ou directement à l’ordinateur à l’aide d’une tablette graphique, il peut découper, faire des montages, peindre, coller, coudre, scanner, travailler la photo… Aussi, outes les techniques sont possibles et peuvent parfois se concorder.
Personnellement, j’aime beaucoup la technique de l’aquarelle Je vous en parlais d’ailleurs dans l’article présentant mes dernières créations graphiques pour Terre de Marins. Je dessine également beaucoup au trait à la main et depuis peu j’essaie de travailler directement sur la tablette graphique.
Le graphiste textile peut avoir à proposer des :
- motifs placés
- motifs répétés ou allover
- badges
- boutons
- tire-zips
- rubans, des élastiques
- dentelles
- matelassages
- signatures
- logos
- et autres…
Les retouches et les modifications
Finalement, lorsque le graphiste textile présente ses recherches au styliste ou au chef de produit, il peut y avoir des retouches ou des modifications. Parfois, la direction change complètement en une réunion. Le graphiste textile doit se remettre au travail et faire de nouvelles propositions, ou opérer de petites modifications. Ce n’est pas un passage oblige mais disons qu’il est rare que tout soit parfait tout de suite.
Parfois le styliste ou le chef de produit a une idée très précise en tête et il n’y a plus qu’à exécuter. Parfois il a juste quelques pistes, et parfois aucune idée du tout ! En fonction de cela, le graphiste textile s’adapte à la demande et produit des recherches adaptées.
Après validation de sa création, le graphiste peut s’atteler ànla phase technique.
La phase technique du métier de graphiste textile
La maquette
Un fois la création validée, le graphiste textile doit produire une maquette propre et soignée de son dessin. Pour cela, j’utilise souvent illustrator, parfois photoshop, cela dépend de mon client, du type de motif et du rendu voulu. La maquette en elle-même est le fichier qui sera utilisé par le fournisseur lors de la réalisation du vêtement. Il est donc important qu’elle soit à la bonne taille et optimisée.
La simulation ou le mapping
La simulation intervient en phase de création et/ou en phase technique. En effet, lorsqu’il présente ses recherches, le graphiste textile peut choisir de présenter ses créations à l’échelle et positionné sur un gabarit. C’est ce qu’on appelle une simulation ou encore un mapping. Le graphiste textile fait sa simulation par informatique sur le dessin technique du styliste ou sur un vrai vêtement scanné ou photographié pour plus de réalisme.
Ce travail est important car il permet de se rendre compte de la force du motif et des ses proportions. Cela peut aussi permettre de montrer le réel volume des différentes techniques employées par le graphiste (broderie, print 3D…). Cela donne plus de réalisme et cela aide à « vendre » la création auprès de ses collègues car ils s’imaginent mieux le rendu final. Cette simulation est également importante pour le fournisseur, afin qu’il comprenne le rendu final et l’échelle du motif.
Le dossier technique
Le dossier technique est à destination du fabricant qui va réaliser le vêtement. Il comprend :
- date de création du dossier
- nom de modèle ou sa référence
- noms des intervenants
- saison
- graphisme à l’échelle ou en taille réelle
- simulation ou mapping
- techniques utilisées
- couleurs utilisées
- autres informations complémentaires
En somme, le plus important selon moi est de produire un dossier technique qui soit clair. Le but est de donner les informations nécessaires pour la bonne réalisation du produit. Ainsi il vaut mieux rester dans la simplicité que multiplier les informations.
Les dossiers techniques sont souvent rédigés en anglais. Le visuel est flêché et l’échelle y est indiquée. D’ailleurs, il est parfois demandé au graphiste de faire différentes tailles de visuels en fonction de la taille ou de l’âge, c’est ce qu’on appelle la gradation. Le fournisseur peut également proposer des tailles de lui-même et le graphiste les valide ou demande de les modifier.
Le suivi technique
Finalement, une fois le dossier technique envoyé, le graphiste textile reçois des échantillons. Ce sont les essais ou « strike-off », les motifs envoyés sont traduits sur tissu ou autre support par le fournisseur. Si le graphiste est satisfait, il valide l’essai. Sinon, il demande les modifications appropriées. Il peut arriver que les essais soient parfaits du premier coup. Parfois c’est catastrophique ! En bref, les techniques peuvent être modifiée si le graphiste textile ou le styliste n’est pas satisfait de l’effet rendu.
Quelle est ma partie préférée du métier de graphiste textile ?
Toutes ! En effet, j’estime qu’il n’y a pas de tâche ennuyeuse dans mon métier, et j’aime prendre part au processus dans son entièreté. En bref, je vous invite à partager votre expérience sur le métier de graphiste textile en commentaire.
Quelle est votre partie préférée ?
Depuis quand êtes-vous graphiste textile ?
Quelle est votre spécialité ?
Je veux tout savoir ^^
